Une nette tendance en % du PIB
Les niches, cadeaux fiscaux, modification du barème et des tranches,
ont fait leur travail de sape, au bénéfice principalement des 10% les
plus riches, et plus encore des 1%. Le taux marginal d’imposition sur le
revenu était encore à 65% en 1986, et le taux d’imposition sur les
sociétés à 45%. Ils étaient respectivement de 40% et 33% ces dernières
années en théorie car les plus riches et les plus grandes entreprises
ont tout ce qu’il faut pour en réduire la portée : les entreprises du
CAC 40 ne paient plus qu’à un taux d’imposition réel de 8% alors que les
petites entreprises versent 30%….
Une baisse historique, un rattrapage injuste
D’abord, si les baisses (pour la plupart imputables aux gouvernements
de droite, avec une « belle » exception pour Jospin/Fabius en 2000) ont
« profité » pour l’essentiel aux 10% les plus riches, il est moins
étonnant qu’une nette majorité de gens ne les ait pas senties… voire ait
expérimenté des hausses…
Jean Gadrey, + Professeur honoraire d'économie à l'Université Lille.
Il a publié au cours
des dernières années : Socio-économie des services et (avec Florence Jany-Catrice) Les nouveaux indicateurs de richesse (La Découverte, coll. Repères). S'y ajoutent En finir avec les inégalités (Mango, 2006) et, en 2010, Adieu à la croissance (Les petits matins/Alternatives économiques), réédité en 2012 avec une postface originale. Il est membre fondateur du Collectif Roosevelt
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